Martin Luther, dont les protestants vont fêter, comme il se doit, le 500ème anniversaire de l’affichage de ses thèses flétrissant le commerce des indulgences, a apporté une contribution originale, osée et innovante pour son époque à la liberté de conscience. Certains iront même à dire qu’il en a le premier posé les bases… Qu’importe, sa vie, pas toujours exemplaire au demeurant dans ses choix politiques, n’en fut pas moins un témoignage de cette liberté qu’il convient de revendiquer encore (…)
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Néo libéralisme
Articles
Jacques Ellul
Le sujet barré de la technique
par dans Psychiatrie, Politique, libertés, Biblique, Néo libéralisme, Economie, libération, Résistance spirituelle, Social, Théologie, christianisme social, christianisme libertaire, subversion, Décroissance ; Emploi, Finance, technologies, genèse, pouvoir, économie, bible, criseLa prophétie de Jacques Ellul a au moins été démentie sur un point : ça n’est pas par l’État Léviathan que s’accompli aujourd’hui le règne de la technique, mais par la domination sans partage de la technique financière dont l’État est devenu depuis plusieurs décennies le sujet à abattre. Disciple du théologien protestant Karl Barth dont il partage l’intransigeante affirmation du dieu Tout-Autre, Jacques Ellul s’inscrit volontiers dans la lignée des prophètes de l’Ancien Testament quand il désigne la technique comme l’objet de l’idolâtrie moderne. La lecture du prophète Ésaïe, la confrontation à deux articles de Jacques Ellul et un détour par la psychanalyse lacanienne suggèrent ici que, si l’on admet qu’au même titre que le langage, la technique est l’expression même de notre humanité, l’État apparaît chez Jacques Ellul comme le sujet barré de la technique.
note de lecture
La Mystique de la croissance – Comment s’en libérer
dans écologie, justice sociale, mobilisations, Travail, Néo libéralisme, Egalité, Economie, Social, Consommation, Sobriété, emploi, responsabilité, pauvreté, associations, pouvoir, économie, bible (2 commentaires)Le groupe girondin du Mouvement du Christianisme social a décidé de travailler sur les questions économiques, de lire un certain nombre d’ouvrages, de discuter en « interne » avant d’organiser des rencontres publiques. Il met en ligne quelques notes de lecture.
Dominique MEDA, sociologue, a beaucoup écrit sur le travail. Titulaire de la chaire « Reconversion écologique, travail, emploi, politiques sociales » au Collège d’études mondiales, elle a publié en septembre 2013 : « La Mystique de la croissance - comment s’en libérer ». Il n’y a pas de point d’interrogation à la fin du titre. Il s’agit donc, comme l’indiquent les trois parties de cet ouvrage de 266 pages (Flammarion), de COMPRENDRE – CHANGER – METTRE EN ŒUVRE.
la dette - une richesse ? 7
Dire la dette en Afrique Centrale
dans justice sociale, Néo libéralisme, Histoire, Afrique, pauvreté, dettePhilippe KABONGO MBAYA propose d’entendre la dette et sa polysémie en certaines langues de l’Afrique centrale. De là il examine les relations sociales, mais aussi la corruption et les pratiques prédatrices actuelles en Afrique.
Je vais vous parler de la dette et de la manière dont elle se dit dans certaines langues del’Afrique centrale. Deux langues, le tshiluba qui est ma langue maternelle et le kikongoque je ne connais pas beaucoup, mais j’ai quelques notions, et les deux langues ont desbases communes assez profondes, et leur morphologie lexicale et sémantique, parfois, est comparable.
la dette - une richesse ? 6
La dette sous le visage de l’Autre
dans justice sociale, Biblique, Néo libéralisme, Sobriété, pauvreté, detteRenée KOCH PIETTRE s’attache à la question de la dette au travers de trois étapes :
– Constater. Le double visage de la dette en 2012
– Comprendre. Un détour par l’histoire de la langue : le lexique indo-européen de la dette
– Remédier. Une lecture de Genèse 1-3
la dette - une richesse 3
Dette économique, dette morale
dans justice sociale, Néo libéralisme, Economie, Histoire, Consommation, detteBernard Piettre invite à réfléchir sur la dimension économique de la dette
Introduction : Le capitalisme a vidé le mot « dette » de son sens moral
Le capitalisme, peut-être dès ses origines, à coup sûr dans ses développements récents - en particulier après la chute du mur de Berlin, et la dérégulation du système financier - a contribué à faire perdre à la notion de dette son sens moral. Rembourser ses créanciers constitue une nécessité économique - car on risque de devenir toujours plus dépendant de son créancier - mais aussi une obligation morale. Or la dette des États dont on parle abondamment ces derniers temps, la dette de la Grèce par exemple, est imposée au peuple d’une façon très contraignante, pour ne pas dire violente, car les peuples ne sont pas directement responsables des dettes des États.
Dialogue chrétiens-marxistes
Hommage à une intelligence et une fraternité qui nous manque : Avec Daniel Bensaïd, défroquer BHL
par dans Politique, Néo libéralisme, Histoire, MarxismeIl y a bientôt 3 ans (le 12 janvier 2010), nous quittait Daniel Bensaïd, philosophe, infatigable intellectuel militant, fondateur de la LCR, fidèle jusqu’à sa mort à un NPA alors prometteur. En guise d’hommage, en remerciement des réunions partagées autour de la revue "Contretemps", réédition d’un texte sur son ouvrage "BHL, un nouveau théologien" (Lignes), paru en mars 2010 dans "Le Sarkophage", suivi d’un encadré sur "Bensaïd, eco-communiste prudent". Un très riche site internet a été lancé le 31 janvier pour rendre son oeuvre accessible : http://danielbensaid.org/
Lu et raconté / Sortir de la société de consommation, de Serge Latouche
dans écologie, libertés, Néo libéralisme, Economie, Histoire, Résistance spirituelle, Consommation, EnergieJean-Pierre Cavalié nous propose une lecture-résumé du livre de Serge Latouche, paru en septembre 2010 aux éditions Actes Sud, dans la collection "les liens qui libérent". Un cadeau pour des fêtes alternatives : "Il nous faut abolir la foi dans l’économie, renoncer au rituel de la consommation et au culte de l’argent. Le développement n’est pas le nouveau nom de la paix, mais de la guerre, guerre pour le pétrole et les ressources naturelles. La paix passe par la "décroissance" ; il ne s’agit pas d’une société « parfaite », mais fondée sur la recherche du bien commun en lieu et place de l’avidité et de la concurrence sans fin. La décroissance n’est ni une religion, ni une antireligion, mais une sagesse."
La parabole des talents, l’argent et la famille
par dans justice sociale, Travail, Biblique, Néo libéralisme, Individualisme, Economie, Social, Théologie, Engagement, christianisme social, famille (1 commentaire)Les entrepreneurs et les banquiers invoquent souvent la parabole des talents (Mat. 25) pour justifier la libre entreprise, la légitimité de l’enrichissement, le devoir de faire prospérer les deniers et les entreprises que l’on possède, éventuellement par héritage. Cette parabole justifierait aussi, semble t-il, le capitalisme, le libéralisme, l’économie de marché, et même le prêt à intérêts (cf. le jugement du patron sur le troisième serviteur). La parabole est également invoquée pour montrer que la fortune et la croissance sourient à ceux qui ont confiance et font confiance (à Dieu, à l’avenir, aux autres). « N’ayez pas peur » (cf.Jean-Paul II) serait donc un mot d’ordre non seulement pour les croyants mais aussi pour les entrepreneurs. On utilise aussi l’ambigüité (en français mais non en grec) du mot « talent » pour faire croire qu’il faut mettre en oeuvre les talents (c’est-à-dire les dons, les qualités psychologiques et les charismes) que l’on possède.
Les Zombis sont parmi nous
par dans Politique, Islam, Néo libéralisme, Nord/Sud, Economie, Histoire, paixLe 11 septembre 2001 a fait basculer les États occidentaux dans un nouveau rapport avec le monde islamique, dans un nouveau régime des relations internationales. Les occidentaux se sont auto-déclarés « axe du bien » et ont désigné au sein du monde musulman un « axe du mal » variable dans le temps selon leurs intérêts et contre lequel « la guerre juste » pour raison humanitaire est devenu le mode d’action privilégié. Ces « guerres justes » misent en œuvre à l’aide d’armes dont la puissance est inégalée dans l’histoire aboutissent toutes à des résultats catastrophiques, tant du point du vue de l’ampleur du nombre des victimes principalement civiles et des destructions matérielles, que de celui de la déstabilisation de régions entières qui sombrent dans la violence et le chaos.
Lors de la mise en œuvre de ce nouveau rapport entre l’occident et le monde islamique, des néoconservateurs de droite comme de gauche ont joué un rôle majeur. MM. Blair, Bush, Cheney, Aznar et plus tard Sarkosy, pour en citer quelques-uns, ont depuis quitté la scène politique occidentale. D’aucuns, leur attribuant l’entière responsabilité de cette dérive belliciste, jugeaient que leur départ allait y mettre un terme. Qu’en est-il ? L’arrivée aux affaires des démocrates il y a quatre ans aux USA et récemment des socialistes en France a t-elle conduit à un changement dans les relations occidentales avec le monde islamique ?