À l’appel de Dieu ou sur son ordre, Abram puis Ezéchiel agissent. Ce qu’ils accomplissent reste totalement inattendu. Dans chaque situation, une césure marquant un « avant » et un « après » dessine déplacement, mouvement, changement. Sommes-nous devant un « progrès » ? De quelle nature serait-il ? Il ne s’agit pas de superposer des notions hétérogènes, mais de suggérer ce que certaines situations bibliques, par leur étrangeté même, apportent un parallèle aux questionnements des modernes. Genèse 12, 1-4 et Ezéchiel 36, 24-25 sont ici plus que des simples références ; ces versets repositionnent la portée de notre méditation. Initialement, Apocalypse 21, 1-4 les prolongeait. La vision dont ce passage est témoin soutient l’ensemble de la réflexion. Entre l’impensable et l’inattendu, qui transparaissent dans ces récits, l’inouï ne concerne pas seulement la foi, mais toute intelligence humaine !