Les thèses de Pomeyrol ont été rédigées, à une dizaine de jours prêt, il y a 70 ans exactement. Mon engagement à la CIMADE n’y étant pas étranger, j’ai toujours tenu ce document
comme un moment fondamental dans l’histoire de la CIMADE. C’est Madeleine Barot, la figure historique de la CIMADE, qui rappelait sans cesse combien ce texte les avait accompagné bien longtemps après la période de la guerre. Pendant longtemps j’ai moi-même eu l’idée simple qu’il suffirait de les réactualiser pour susciter un engouement de combat. Mais au fond, je me rends compte aujourd’hui et j’y reviendrai dans mon propos, que je passais à coté de l’essentiel qui au fond résidait moins dans le texte que dans la démarche.. Tout ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis pas historien. Je suis avant tout un activiste et un praticien. Mais, parce que je sais que beaucoup ne connaissent pas ces thèses, je vais brièvement situer celles-ci dans leur contexte. Puis je vais tenter de faire une lecture de la démarche de ceux qui les élaborèrent. Enfin, je prendrai le temps d’ancrer cette démarche aujourd’hui, car c’est ce qui me semble important pour notre mouvement.