Par Stéphane Lavignotte
Un tam-tam qui résonne, une grande table avec
des victuailles de tous les pays amenées par les uns et les autres, puis des
prises de parole... Vendredi 9 juillet, devant l’Eglise catholique Saint
Bernard plus de 250 personnes ont participé au « pique-nique festif
antiraciste » organisé en réponse à « l’apéro pinard saucisson »
qu’avait tenté d’organiser l’extrême-droite – avant interdiction par la
préfecture – dans le quartier le 18 juin dernier. Interdit par peur des
affrontements avec les contre-manifestants, mais aussi avec les supporters de
l’équipe de foot d’Algérie qui allaient se rassembler ce soir-là au métro
Barbès tout près comme à chacun de ses matchs. Interdit aussi parce que sous
couvert d’une initiative « sympa », il s’agissait clairement d’une
initiative raciste islamophobe : les organisateurs entendaient dénoncer une
soi-disante islamisation du quartier au prétexte qu’une partie des fidèles de
la Mosquée Al Fath prient dans la rue chaque vendredi faute de place dans le
bâtiment...
Au lendemain de la mobilisation, plusieurs
leçons sont à tirer et peuvent intéresser des personnes se réclamant du
Christianisme social.