Bonjour à tous,
Dans ce texte, il n’y a rien sur l’écologie et c’est regrettable. Quand nous
gaspillons et polluons excessivement :
– ce sont les pauvres qui trinquent, en habitant près des autoroutes, des
usines et de voix de chemins de fer,
– en Chine et en bien d’autres endroits, ce sont les pauvres qui viennent
peupler les bidonvilles pour fabriquer nos ordinateurs, nos téléphones, nos
jeux pour enfants, nos vêtements et nos voitures,
– ce sont les habitants des pays du sud qui trinquent quand on pille leurs
ressources et que notre mode de vie et à l’origine de déréglements
climatiques,
– ce sont nos enfants qui trinquent, avec des cancers, des allergies ou de
l’asthme...
– c’est notre propre corps, le temple de l’esprit, qui est méprisé quand on
mange n’importe quoi et que l’on prend sa voiture pour faire 500 mètres,
– ce sont les générations futures qui devront se débrouiller avec nos déchets
nucléaires,
Alors qu’on ne me dise pas que l’écologie n’a rien à voir avec la diaconie.
Notre manque de considération vis à vis de la nature a des conséquences sur les
êtres humains. Il n’y a pas de théologie naturelle. Il y a simplement une
réalité qui dérange.
Je vais donc continuer à agir et à prier pour que les chrétiens se reveillent
et ouvre les yeux.
Bien à vous,
Robin Sautter, pasteur de l’ERF (Arras), membre du Réseau Bible et création
Quand elle exclut des hommes et des femmes, niant ainsi leur dignité, c’est sa
propre dignité que notre société renie.
Déclaration publique des synodes de l’Eglise réformée de France et de l’Eglise
évangélique luthérienne de France.
Au nom de leur foi en un Dieu qui accueille sans distinction tous les humains et fortes de l’engagement de leurs membres, les Églises luthérienne et réformée de France affirment leur solidarité avec les hommes, les femmes et les enfants qui se trouvent marginalisés et exclus. Elles s’inquiètent de constater que notre société laisse si facilement sur le bord de la route les personnes fragiles (malades, âgées, handicapées…) et les accidentés de la vie (travailleurs pauvres, étrangers sans papier, chômeurs, personnes en situation de rupture affective …). À côté d’autres, elles tentent de vivre cette solidarité au quotidien, à travers les initiatives de leurs paroisses et les nombreuses institutions d’inspiration protestante.
Avec celles et ceux dont la dignité est bafouée, elles dénoncent les logiques
qui tendent à mesurer la valeur des gens à travers des chiffres – ceux de leurs
ressources, de leurs dépenses ou du coût qu’ils occasionnent à la société.
Reconnaissant la dépendance
fondamentale des humains les uns à l’égard des autres comme une réalité
positive, elles expriment avec force leur refus des politiques qui privilégient
la compétition au détriment de la coopération et conduisent à casser tant
d’humains. Dans un contexte de crise économique, elles appellent chacun et
chacune à ne pas céder à la tentation de faire des économies aux dépens des
plus fragiles et à inventer des solidarités nouvelles.
Face à la tentation d’occulter les questions de sens, les Églises entendent
aussi affirmer qu’il est nécessaire de prendre en compte la personne humaine
dans sa totalité – dans ses dimensions physiques, sociales, culturelles,
psychologiques, mais aussi spirituelles. À la fois respectueuses du principe de
laïcité et convaincues que l’Évangile de Jésus Christ peut aider à remettre
debout celles et ceux que la vie a blessés, les Églises luthérienne et réformée
plaident pour que les questions existentielles soient largement prises en
compte dans les institutions à caractère social, notamment au travers
d’aumôneries ou d’accompagnements spirituels.
C’est au nom de l’Évangile que nous nous engageons et que nous appelons chacun
à s’engager ; il nous enseigne que l’on ne peut pas séparer l’amour de Dieu et
l’amour du prochain et nous invite à reconnaître en chaque humain un être créé
à l’image de Dieu,
digne d’être aimé et capable d’apporter sa pierre à la construction du monde
commun.
Déclaration commune adoptée
le 16 mai 2010 par le Synode national de l’Eglise réformée de France, réuni à
La Force (Dordogne)
et le 6 juin 2010 par le Synode général de l’Eglise évangélique luthérienne de
France, réuni à Montbéliard (Doubs).