Les échanges ont été intéressants, mais sans doute moins approfondis que d’autres, puisque nous n’avions pas de réflexion de départ à discuter. Je me rappelle de seulement deux axes de discussion.
Un autour d’un témoignage qui disait combien il était important de ne pas passer à côté des événements lorsqu’ils éclatent dans un quartier, une ville. C’est à partir des crises que l’on construit souvent un réseau, un travail de mise en lien, d’accompagnement…
Un autre témoignage autour du travail de réception et d’écoute des besoins de toute personne qui vient, dans la gratuité.
à partir de là, s’est engagé une discussion sur la tension classique annonce explicite ou pas de l’évangile.
J’ai témoigné de l’ouverture ce mois-ci d’un centre de loisirs protestants (à Jacou, dans notre Église), qui propose un projet pédagogique proche des valeurs de l’éducation populaire et du scoutisme, mais en affirmant clairement une dimension existentielle et une découverte biblique pour les enfants inscrits. Ce projet pourra-t-il marcher et sera-t-il transposable et adaptable dans un milieu populaire avec une population plus défavorisée ? J’ai dis aussi la demande forte des parents, chrétien ou pas, d’inscrire ces enfants dans des lieux qui ont du sens comme le scoutisme (mais manque de cadre et de soutien adulte). Les parents, enfants de 68, n’ont pas eu forcément de bagages et n’arrivent plus à dire répondre à leurs enfants.
Le christianisme social a développé au début des lieux de vie pour les enfants avec une dimension d’évangélisation (telle que le pense notre théologie réformée, loin de prosélytisme). Ces lieux se sont laïcisés par soucis de l’autre et à cause de la dépendance aux fonds publics. (et cela est peut-être bien que ces lieux vivent ainsi aujourd’hui) mais il est temps aujourd’hui d’inventer à nouveau et de redire ce qui fondent nos actes et nos prises de paroles. Mais cela était en débat. Question aussi de génération peut-être ? A-t-on vu ce qui s’est passé autour de la transmission et sommes nous conscient des nouvelles demandes, besoins ?
Personnellement, en dehors de l’atelier, je rajoute qu’on peut aller plus loin dans la réflexion pour montrer que le christianisme social est une voix qui a inspiré bien projets éducatifs que l’on retrouve dans les mouvements de jeunesse laïcs aujourd’hui.
à l’heure de la consommation de loisirs et du renoncement à financer les lieux de prévention et d’éducation, comment à nouveau être présent sans nier son identité.