Dans notre travail de terrain, nous voyons des
travailleurs et des travailleuses quitter leur emploi avant d’avoir pu cotiser
quarante annuités parce qu’ils sont trop fatigués. Nous rencontrons des
retraités dans les vestiaires que nous animons venant s’habiller avec des
vêtements d’occasion parce qu’ils ont des retraites trop faibles. Nous
accueillons des jeunes et des moins jeunes ayant la volonté de travailler qui
ne trouvent pas d’emploi. Certains d’entre nous ont poursuivi leurs études
tard, notre travail d’engagement auprès des plus en difficulté est passionnant
mais aussi usant et nous n’imaginons ni ne voulons travailler jusqu’à 67
ans.
Nous refusons la contre-réforme que prépare le gouvernement car elle ne va
qu’accroître ces problèmes.
Le 27 mai nous avons participé aux manifestations syndicales pour la défense
des retraites. Inspirés par les lys des champs et les oiseaux du ciel de
Matthieu 6, nous avons écrit sur nos pancartes : « nos vies valent plus que la
valeur travail ». Relisant le prophète Esaïe, nous y avons aussi proclamé : «
Laissez se reposer celui qui est fatigué ! » (Esaïe 28/12). Nous serons à
nouveau dans la rue le 24 juin contre les projets du gouvernement et pour
demander avec les organisations syndicales une réforme allant dans le sens du
partage des richesses et du travail, de la réduction des inégalités et la
sortie de cette société de consommation et de productivisme qui détruit la
planète. Nous vous appelons à nous rejoindre à 14 heures, angle Boulevard des
filles du Calvaire et de la rue Oberkampf.
Commune théologique se
réclamant du Christianisme social.
"Notre espérance a de l’avenir"