L’histoire du Centre Protestant de l’Ouest (CPO) est caractéristique du parcours des "centres" créés par l’Église réformée de France (ERF) dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale.
Il a été installé au Vieux Logis, ancien manoir situé dans la commune de Celles-sur-Belle (Deux-Sèvres) et reçu en legs par l’ERF en 1960. Sa création a répondu à une demande émanant des Églises réformées locales, celle de la formation des membres de l’Église. Vers 1967, inspiré par la théologie de Dietrich Bonhoeffer, il a décidé de faire place à d’autres courants de pensée en intégrant dans son CA (association 1901) des catholiques et des non-croyants.
Après 68, il a pris une position caractérisée par un engagement militant ancré très à gauche, aux références marxistes, ainsi que par une réaction anti-institutionnelle vis-à-vis de l’ERF. Le cercle des adhérents s’est alors limité à ceux qui partageaient ce point de vue. L’Église a finalement cessé de payer un salaire et plusieurs bénévoles ont pris la relève.
Après une grave période de crise, le nombre des adhérents a augmenté grâce à la mobilisation des adhérents et les tensions entre l’Église et l’association se sont apaisées. La ligne directrice du CPO, lieu de confrontations et de rencontres ouvert à tous, a été la recherche du consensus, du respect mutuel et de la laïcité, ceci en revendiquant une appartenance à la mouvance culturelle du protestantisme.
En 2005, de graves difficultés financières du CPO ont amené l’Église réformée à lui reprendre le Vieux Logis et à le vendre. Décidée à continuer, l’association a pu s’installer dans la commune de Saint-Léger-de-la-Martinière (qui touche la ville de Melle) où elle dispose d’un bureau. Grâce à quelques heures de secrétariat salariées et à la fidélité de ses adhérents, elle organise aujourd’hui un voyage annuel de "tourisme intelligent" à l’étranger et, dans les locaux publics de diverses communes, des réunions et des conférences portant sur des sujets de société ou de culture théologique.
Dans la mesure où le CPO s’enracine dans un terroir semi-rural marqué par les traces laissées par le protestantisme dans l’histoire, ainsi que dans un réseau, il a longtemps pu trouver les ressources humaines assurant sa survie et le maintien de son identité comme un sas en marge des Églises. Néanmoins, l’isolement culturel certain de ses adhérents et leur désir de se situer dans un environnement plus large l’ont amené à demander à adhérer au Christianisme social (décision de l’AG du 7 décembre 2012, prise à l’unanimité).
Activité des années 2011 et 2012 :
– Conférences ou réunions d’information accompagnées souvent de repas :
Dans le désordre : l’économie du don (Arnaud Berthoud), la laïcité (Jean Baubérot), Bible et histoire (Dany Nocquet), l’engagement (Jean-Paul Nuñez), la solidarité (Olivier Brès), la nourriture bio (experts locaux), la prison (Jacques Gradt), l’œcuménisme (théologiens locaux), les populations déplacées (Geneviève Jacques), la théologie de la libération (Corinne Lanoir). Ces rencontres réunissent entre quarante et cinquante personnes en moyenne.
– Voyages en Finlande, en Belgique, pour des groupes d’une vingtaine de personnes.
Prochaines rencontres :
Le 19 janvier à Melle : Présentation et projection du film Les bêtes du Sud sauvage (2e prix œcuménique et prix d’interprétation au Festival de Cannes 2012). Au cinéma Le Méliès, avec Jean-Luc Gadreau, membre du Jury œcuménique.
– Le 10 février à Lezay : « Les migrations transsahariennes », par le RP Jan Heuft, directeur du centre "Rencontre et Développement" à Alger (en collaboration avec la Cimade et l’Église protestante unie de Lezay).
– Voyage en Roumanie début mai 2013 (il reste des places).
CPO – Présidente : Isabelle Pizon
Contact Christianisme social : Jean Alexandre, jean.alexandre2@orange.fr
18 chemin du Grand Saint-Jacques, 79500 Saint-Léger-de-la-Martinière –
associationcpo@hotmail.fr