Quelques constats retenus :
- Le politique semble être un champ d’actions et de paroles incontournable pour les personnes qui se réclament du christianisme social.
- La politique, l’engagement dans un parti politique semble plus problématique à la différence d’un engagement social, culturel, humanitaire etc.
- Ce constat s’intensifie par le fait que l’engagement politique apparaît plus conforme au christianisme social quand il se fait dans la tradition des partis de gauche. Or sur ce terrain la gauche est plus critique, pour na pas dire fermée, à la dimension religieuse et spirituelle, dés lors qu’elles veulent s’exprimer au sein du parti. La droite apparaît plus ouverte.
- La question revient donc au niveau du passage
entre un engagement social dans la cité et l’engagement politique dans un parti
ayant pour perspective la pris du pouvoir par l’élection pour appliquer et
défendre la politique du parti.
Sur ce thème, les expériences sont multiples tant dans la vie associative que dans la vie politique avec des engagements plus ou moins fort dans la lutte politique.
Et le lien avec l’Eglise :
De manière générale, au-delà de la fidélité à nos Eglises (catho, port, ..) tous sont d’accord pour considérer que les Eglises protestantes ne prennent plus de position d’ordre politique. Elles soutiennent des initiatives en se tournant vers les œuvres et mouvements, ceci pour laisser à chacun le choix dans ces combats ou ces neutralités. Du coté catholique, le positionnement de l’Eglise au regard du politique est jugé de droite. Mais par ailleurs, si la théologie de la libération a été combattue par l’institution, celle-ci est toujours d’actualité dans certains pays.
Selon l principe de réalité, en fonction de la sociologie des Eglises, nous reconnaissons qu’elles ne peuvent pas et pour certains ne doivent pas être un lieu politiquement marqué ni à gauche, ni à droite. Ainsi notre Eglise n’est pas un parti politique même si le débat sur des sujets de société doit être à son ordre du jour.
Quelques questions :
- Dans le contexte actuel et les combats idéologiques entre la gauche et la droite, est ce que le christianisme social doit s’affirmer membre de la famille et de la tradition de gauche ?
- Dans l’engagement politique quel est le sens de la prise de pouvoir ?
- Quel rôle peut jouer la théologie dans le débat idéologique des partis politiques ? et surtout comment la théologie peut-elle s’y faine invité ?
- Le christianisme social défend une ouverture, un débat sans a priori, sans dogmatique. Est-ce suffisant pour rencontrer l’autre, le monde politique ? est ce une force ou une faiblesse ?
- Peut-on encore parler de classe ouvrière ? quel lien entre cette classe et les personnes du christianisme social appartenant souvent au classe moyenne ou supérieur ? Comment assumer cette différence entre l’appartenance sociale et l’appartenance idéologique ?
- Dans les combats pour des politiques sociales, économiques plus justes, faut-il entrer dans une stratégie de lobbying comme le font déjà les Eglises du Nord et l’Eglise Catholique romaine ?
- …..
Nous avons entendu des exemples d’engagements où chacun y trouve son équilibre :
Militante d’un parti politique de gauche qui, dans son bon combat politique envisage les enjeux électoraux comme incontournables et respectables.
Des exemples de liens avec l’Eglise : TO7 à Toulouse, Bordeaux centre, Marseille la belle de mai…
Le scribe : Jean François Faba
Le 4/10/2010.