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Appel pour une relance du christianisme social, pour des communes théologiques

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A propos d’une lecture

POUVOIR D’AGIR

jeudi 30 mai 2013, par :

Le christianisme social est cité (page 123) dans un livre paru en février 2013 aux éditions « La découverte ». De Marie-Hélène BACQUE et Carole BIEWENER, il s’intitule « L’empowerment, une pratique émancipatrice ».
Mais ce qui importe c’est moins la citation du christianisme social comme un des « précurseurs oubliés des années 1950 et 1960 » que l’ensemble de la réflexion proposée, et ses prolongements pour aujourd’hui.
Et peut-être comment cela pourrait aider associations d’entraide et fraternités de la Mission Populaire à réfléchir sur leurs pratiques et leurs objectifs.

Cet ouvrage offre une présentation passionnante du concept d’empowerment (difficile à traduire) de son apparition, de l’histoire de son usage aussi bien par des courants radicaux que néoconservateurs, aux Etats-Unis, en Asie du Sud et en Amérique Latine, dans les combats féministes et dans le travail social.
« Pouvoir d’agir » des individus et des collectifs, l’empowerment est aussi démarche pour SAISIR ce pouvoir d’agir SUR sa propre situation individuelle et collective, voire prise de pouvoir sociale et politique par ceux qui en étaient privés, ou à qui était dénié la capacité de l’exercer. Il est démarche d’émancipation.

Avec une description précise de l’usage de cette notion, de sa récupération par les néolibéraux et certaines politiques publiques pour en faire une injonction aux plus pauvres à prendre leurs vies en main sans modifier le contexte, le livre montre bien comment ont été disjointes les dimensions individuelle, communautaire et politique de cette émancipation. Et en France combien la dimension « communautaire » est souvent mal comprise et refusée.

3 PROLONGEMENTS

Les politiques publiques
On trouvera une intervention de MH BACQUE dans le rapport du Centre d’Analyse Stratégique et de la Direction Générale de la Cohésion Sociale, intitulé « les politiques de cohésion sociale – acteurs et instruments ». Ce rapport fait en effet place à des approches collectives de l’action sociale, mais d’une manière encore très timide et réservée.
Il est cependant à lire pour comprendre comment aujourd’hui la notion de « cohésion sociale » est entendue par la technostructure.
http://www.strategie.gouv.fr/content/rapport-les-politiques-de-cohesion-sociale

Les initiatives françaises
MH BACQUE cite dans son livre le collectif « Pouvoir d’agir », créé au début des années 2010, pour favoriser la réflexion sur l’action collective et partager les pratiques. En fait partie notamment la Fédération Française des Centres Sociaux. Une note de lecture très complète est d’ailleurs proposée sur le site de la FFCS.
Pour « Pouvoir d’agir » aller voir sur leur site pour se faire une opinion.
http://pouvoirdagir.fr/about/

Les associations et fraternités
Bien des associations que nous connaissons, où nous sommes engagés, sont prestataires de services aux personnes, souvent aide à la réalisation d’un projet personnel , mais rarement facilitatrices de prise en charge collective sur un territoire, et moins encore soutien aux prises de pouvoir politique des habitants.
Cependant des exemples existent, qui arrivent à conjuguer une partie de ces objectifs. On citera « l’Epicerie solidaire » (et pas « sociale ») à Bordeaux dont un film, produit par la Fédération de l’Entraide Protestante, présente bien l’ambition de transformation des rapports sociaux, mais aussi économiques, sur un territoire.
A commander à la FEP : contact@fep.asso.fr


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